GoPro
Une petite caméra qui sait prendre sa place : la portabilité au service des sportifs
2005
Voici une caméra extrêmement petite (6 x 4,5 x 3 cm) et légère (94 grammes) dont l’objectif, le capteur, la carte mémoire, le microphone tiennent dans un petit boîtier aux matériaux résistants. Elle est inventée par un surfeur dans le but d’enregistrer ses acrobaties sans être gêné par la caméra. La GoPro a séduit non seulement son public cible, les sportifs, mais aussi celui des amateurs de voyage, et même du cinéma grâce à la simplicité de son utilisation !
Tu peux te reporter à la section « ressources additionnelles » si tu souhaites consulter un glossaire des termes techniques.
La GoPro et le sport
La GoPro n’est pas la première petite caméra facile d’utilisation qui peut se fixer sur le corps, et par ailleurs d’autres modèles ont été développés ensuite ! Comme toutes les « caméras d’action », elle est pensée en premier lieu pour être l’extension d’un corps en mouvement et pour enregistrer les acrobaties du sportif sans le gêner. Elle se fixe au corps à l’aide d’accessoires adaptés en fonction des besoins et des sports pratiqués.
L’athlète ne cherche plus à viser et cadrer ce qu’il souhaite filmer ; il fixe simplement la caméra sur une partie de son corps et enregistre, quelles que soient les conditions extrêmes. Grâce à la grande capacité de stockage des cartes mémoire, il est possible de tourner de longues séquences en continu.
Les prises de vues rendent compte de la proximité du corps avec la caméra. On ressent de manière amplifiée les mouvements du corps des sportifs en herbe, les images sont dans l’action, dans le mouvement.
Exemples de films tournés avec la GoPro
Exercice au parc Laurier
Cinémathèque québécoise
Un coureur s’entraîne au parc Laurier, à Montréal, par un bel après-midi d’automne. Il filme avec une GoPro HERO 7 silver tantôt fixée avec un harnais au niveau du torse, tantôt fixée sur sa tête.
Sans doute la plus célèbre des « caméras d’action », la GoPro est pensée pour être l’extension d’un corps en mouvement et pour enregistrer les acrobaties du sportif sans le gêner. Elle se fixe au corps à l’aide d’accessoires adaptés en fonction des besoins et des sports pratiqués.
Lors de cette course, la GoPro est d’abord fixée au niveau du torse. On voit les bras du coureur entrer dans le champ et on entend son souffle. Enregistré d’aussi proche, la caméra étant placée sur son torse, on ressent l’effort du coureur. La caméra est constamment balancée de gauche à droite.
Ce point de vue est inhabituel, puisque lorsque l’on court, notre tête reste fixe, autrement nous aurions le mal de cœur. Néanmoins, placée à cette hauteur, elle ne gêne pas le coureur qui est entièrement libre de ses mouvements.
Lorsque la caméra est fixée sur la tête, le résultat filmé ressemble davantage à ce qui est perçu par notre œil.
Exercice au parc Laurier
Cinémathèque québécoise
Un coureur s’entraîne au parc Laurier, à Montréal, par un bel après-midi d’automne. Il filme avec une GoPro HERO 7 silver tantôt fixée avec un harnais au niveau du torse, tantôt fixée sur sa tête.
Sans doute la plus célèbre des « caméras d’action », la GoPro est pensée pour être l’extension d’un corps en mouvement et pour enregistrer les acrobaties du sportif sans le gêner. Elle se fixe au corps à l’aide d’accessoires adaptés en fonction des besoins et des sports pratiqués.
Note : Les informations placées entre crochets décrivent le contenu visuel et audio de la vidéo. Il n’y a ni dialogue ni narration dans cette vidéo.
[Séquence de 1:09 minute.]
[Extérieur. Parc Laurier. Couleurs.]
[La séquence est une succession d’exercices filmés avec la caméra fixée sur le torse ou sur la tête. Tous les plans sont donc en vue subjective, à la première personne.]
[Bruit de course et souffle du coureur.] [Un homme dont on voit occasionnellement la main en bas à droite du cadre court sur une allée dans un parc. Les feuilles des arbres sont colorées et le soleil donne une teinte chaude au plan. La caméra bouge de gauche à droite en fonction des appuis du coureur et du balancement de ses bras.]
[Le coureur continue sa course dans une allée d’arbres plus à l’ombre. Il bifurque à droite, passe derrière un banc et se dirige vers une étendue de gazon. À l’arrière-plan derrière les arbres, les voitures circulent. La caméra continue le mouvement de balancier gauche-droite.]
[L’image tressaute de haut en bas en suivant les mouvements de pas chassés du coureur. Une étendue d’herbe similaire à celle du plan précédent avec une table et des arbres alignés à l’arrière-plan et sur le côté droit. On ressent l’élan du coureur.]
[Coupure dans le mouvement.] [Bruit de respiration et bruit du vent.] [On voit maintenant deux barres de fer parallèles en arc de cercle et les deux avant-bras du coureur. À l’arrière-plan se trouvent les arbres et à droite un lampadaire. Le coureur a maintenant les deux mains sur la barre de fer pour faire des tractions. La caméra est placée au niveau de sa tête, elle passe tantôt au-dessus, tantôt en dessous de la barre. Lorsqu’elle est en dessous, on peut voir la structure métallique des agrès située dans le parcours sportif du parc.]
[Coupure dans le mouvement. Le coureur s’est retourné, attrape la barre de fer, se hisse au-dessus et recommence ses tractions. La caméra filme le sommet des arbres colorés et le ciel bleu, puis en dessous de la barre, on voit un espace de terre battue.]
[Fondu enchaîné.] [Bruit dans le parc, bip d’une machine et respiration du coureur.] [Retour sur une étendue d’herbe parsemée de feuilles mortes dans le parc. Au loin, un chemin traverse l’espace et les arbres l’encadrent. Le coureur s’assoit, puis s’allonge dans l’herbe. Dans le mouvement, la caméra filme ses bras, ses jambes et ses pieds. On aperçoit très rapidement une autre personne à côté de lui. Une fois allongé, la caméra est pointée vers le ciel bleu et les branches des arbres forment un cercle à l’image. Le coureur se relève rapidement et respire fort. L’autre personne repasse furtivement dans le champ.]
[Fin de l’extrait.]
Sortie à vélo
Cinémathèque québécoise
Un cycliste se balade à Montréal. Il filme avec une GoPro HERO 7 silver d’abord fixée avec un harnais au niveau du torse puis sur son casque.
Cet extrait d’une course à vélo permet de comprendre l’importance du choix des accessoires en fonction de l’activité. Ici, le harnais ajusté au niveau du torse ne donne à voir que le cadre et la roue avant du vélo. Le champ de vision est extrêmement réduit parce que la GoPro n’est pas orientée vers la route. On ne voit pas le point de vue du cycliste, mais celui de son torse. Le vélo devient un personnage de la vidéo. Lorsque la caméra est finalement placée au niveau du casque, la caméra filme presque ce que le cycliste voit. Nous sommes immergés et ressentons la vitesse de la course. On s’aperçoit également que les chocs dus aux trous sur la route sont corrigés par le système de stabilisation. Le cycliste n’a pas non plus besoin de se préoccuper de sa caméra, tous les réglages sont automatiques.
Sortie à vélo
Cinémathèque québécoise
Un cycliste se balade à Montréal. Il filme avec une GoPro HERO 7 silver d’abord fixée avec un harnais au niveau du torse puis sur son casque.
Note : Les informations placées entre crochets décrivent le contenu visuel et audio de la vidéo. Il n’y a ni dialogue ni narration dans cette vidéo.
[Séquence de 1:32 minute.]
[Intérieur. Escaliers d’un immeuble. Couleurs. Tous les plans sont en vue subjective, à la première personne.]
[Bruits de pas dans l’escalier.] [Les escaliers blancs défilent vers le bas sur un étage. Puis on se dirige vers une première porte en verre.][Bruit d’ouverture de porte.][Le bras du cycliste entre dans le champ pour ouvrir la porte. Il se trouve maintenant dans un hall d’entrée. À droite se trouve une rangée de boîtes aux lettres. À l’arrière-plan une porte en verre à gauche, une vitre à droite et à travers, une rangée de voitures stationnées.]
[Extérieur. Rue montréalaise. Couleurs. Tous les plans sont en vue subjective, à la première personne.]
[Le cycliste débarre le cadenas accroché à son vélo blanc.][Bruit métallique des clés dans le cadenas.][Lorsqu’il se penche, on voit ses deux bras et ses deux jambes. Il entoure la chaîne autour du guidon et referme le cadenas. À l’arrière, il y a une pelouse et derrière la façade d’un immeuble en brique.]
[Coupure dans le mouvement.][Ambiance de rue.][Le cycliste met ses gants. À droite, d’autres vélos stationnés et des immeubles de brique. À gauche, ce sont des voitures qui sont stationnées et au centre, le trottoir file en ligne droite.]
[Ellipse.][Bruit de vélo et des voitures au second plan.] [Le cycliste pédale. On aperçoit seulement le haut du cadre du vélo, le guidon, ses bras et ses jambes. On entend le bruit des voitures qui passent proche, des gens qui discutent et des enfants qui chahutent au loin.] [Ellipse.][Le cycliste se dirige vers la droite et entame une descente, sur une piste cyclable. On le comprend grâce à l’accélération et l’intensification du bruit du roulement du vélo et du vent. Deux vélos, dont on ne voit que les roues, doublent le cycliste sur la gauche.]
[Bruit du vélo et du vent.] [La caméra est maintenant fixée sur sa tête. Le cycliste arrive à une intersection du centre-ville, la caméra tourne vers la gauche puis la droite en suivant le mouvement de la tête, ensuite il traverse. Un autre cycliste arrive en sens inverse.] [Jump cut. Le cycliste se trouve sur une autre piste cyclable. Il regarde son guidon, relève la tête puis jette un coup d’œil à droite. Chaque fois, la caméra suit les mouvements de tête.]
[Fin de l’extrait]
Sport d’hiver
Cinémathèque québécoise
Un homme profite des parcs enneigés pour courir un peu.
Les pas feutrés du coureur, sa respiration et le cliquetis métallique sont très proches. Le coureur filme avec facilité ses déplacements et n’est pas gêné par l’appareil. Là encore, le logiciel responsable de l’atténuation des secousses stabilise l’image. Enfin, la caméra démontre sa résistance au froid.
Sport d’hiver
Cinémathèque québécoise
Un homme profite des parcs enneigés pour courir un peu.
Note : Les informations placées entre crochets décrivent le contenu visuel et audio de la vidéo. Il n’y a ni dialogue ni narration dans cette vidéo.
[Séquence de 1:57 minute.]
[Extérieur. Parc montréalais. Couleur. Tous les plans sont en vue subjective, à la première personne.]
[Bruit de course et respiration du coureur. Cliquetis métallique occasionnel. Le coureur se dirige tout droit vers l’extrémité du parc. Il court dans une étendue de neige au milieu du parc. Les arbres, sans feuilles, laissent transparaître les habitations derrière.]
[Fondu enchaîné. Le coureur continue sa course en allant vers l’autre extrémité du parc. Il ralentit le pas sur quelques mètres et se dirige vers un banc. À l’arrière-plan, les voitures circulent. Le coureur se retourne pour s’asseoir et la caméra suit son mouvement. Une fois assis, la cime des arbres occupe tout le cadre. Le coureur se frotte les mains à la limite du cadre.]
[Fondu enchaîné. Le coureur est à nouveau en train de courir en bordure de parc. Il bifurque sur sa droite et accélère sa course. Les mains du coureur entrent et sortent du cadre en rythme.] [Bruit de course s’intensifie.]
[Jump cut.] [Le coureur arrive devant un portique en bois et passe en dessous. Comme la structure est basse, il doit se courber pour passer. La caméra filme alors ses jambes et le sol. L’obstacle passé, il se relève et reprend sa course. Face à lui se trouve une aire aménagée.] [Jump cut.] [Le coureur passe à côté d’un petit tunnel en plastique. Il le contourne et s’y faufile en rampant sur le dos. La caméra filme là aussi ses bras et ses jambes. Lors de sa progression, seuls les bruits de respiration et le grincement des chaussures sur le plastique sont audibles. La caméra filme l’intérieur du haut du tunnel en plastique. Ensuite, le coureur reprend sa course droit devant lui. Un écriteau informe : L’île aux volcans, place aux enfants. Le coureur repart vers le portique, cette fois-ci dans l’autre sens. Il se courbe une seconde fois pour le traverser. La caméra filme à nouveau ses jambes et le sol. Fondu au noir.]
[Fin de l’extrait.]
Genèse d’une invention
La GoPro représente une étape dans le processus de miniaturisation des caméras numériques. Ce processus, qui continue aujourd’hui, débute il y a une trentaine d’années : les fabricants cherchent alors à créer des appareils numériques compacts. Plusieurs modèles sont conçus et la transition vers le numérique s’effectue graduellement. Par exemple, les mini-caméscopes ont beaucoup été utilisés par des cinéastes dans les années 1990.

Capture d’écran du film Les Glaneurs et la Glaneuse réalisé en 2000 par Agnès Varda. La réalisatrice fait son autoportrait, sa caméra numérique mini DV à la main.
© Ciné-Tamaris

Photographie d’un homme utilisant la caméra numérique SONY Handycam MiniDV.
Nabukodinosaure – CC BY-SA 4.0
Depuis très longtemps, les cinéastes ont souhaité rapprocher au maximum les caméras au corps des opérateurs afin de donner à voir et à ressentir leurs mouvements. Même si elles n’étaient pas prévues pour être portées sur le corps, de nombreuses caméras furent affublées d’accessoires en tout genre, afin d’en faire des prolongements technologiques du corps. Des athlètes, avant la GoPro, ont également tenté pareille entreprise avec d’autres caméras analogiques et vidéos. Le parachutiste André Suire et son casque-caméra en est un bon exemple. Néanmoins, ces lourds dispositifs n’étaient pas très pratiques d’utilisation.

S.a. 1963. « Letters ». American Cinematographer, vol. 44, p. 692. Le parachutiste André Suire est équipé de deux caméras de part et d’autre de sa tête.
Domaine public
Archive filmée en 1961 d’une chute libre de 5000 mètres. La caméra électronique conçue pour cet exploit est ici désignée comme caméra-témoin. La chute fut retransmise à la télévision.
Le GoPro est donc l’une des caméras qui facilitent la proximité entre le corps du sportif et sa caméra. Nick Woodman, surfeur amateur, et créateur de GoPro, cherchait une caméra qu’il pourrait utiliser en surfant. Il crée en 2002 sa compagnie aux États-Unis.

Première caméra GoPro, appelée alors GP HERO, avec son accessoire pour la fixer au poignet. On peut voir qu’il y a un viseur pour pouvoir cadrer les photos prises. Cet élément disparaîtra par la suite au profit d’un écran de contrôle.
© Philippe Bédard
La première caméra photographique 35 mm qu’il développe se vend 30 $ US avec un coût de production de 3 $. Néanmoins, elle ne convient pas encore tout à fait à Woodman qui va proposer une nouvelle version axée sur l’enregistrement vidéo, sans viseur, avec la possibilité d’attacher la GoPro un peu partout sur le corps. Le logo de la compagnie GoPro illustre les quatre environnements de prédilection pour l’usage de la caméra : un premier carré bleu à gauche renvoi aux sports extrêmes terrestres comme le moto-cross ou le vélo. Un deuxième carré en partant de la gauche symbolise le surf. Un troisième le plus foncé fait référence aux sports aquatiques et le dernier, blanc, renvoi aux sports d’hiver.

Photographie de Nick Woodman en 2014. Il tient dans ses mains un modèle GoPro.
cellanr – CC BY-SA 2.0
La première GoPro numérique est commercialisée en 2005 et en 2020, la GoPro HERO7 Silver coûte 270 dollars canadiens environ.
Cette « caméra d’action » est compacte, résistante et elle possède un boîtier étanche et antichoc. On peut fixer la caméra sur un casque, au bout d’une planche de surf, sur une crosse de hockey, sur sa poitrine ou n’importe quelle extrémité du corps. Elle est souvent dotée d’un objectif de type grand-angle qui permet de filmer avec un angle de champ très large et une mise au point à l’infini. Elle est conçue avec une partie électronique, notamment des logiciels intégrés qui traitent l’image pour atténuer les secousses.
Les caractéristiques de la GoPro répondent à trois besoins pour enregistrer la performance d’un corps en mouvement : la caméra doit être la moins encombrante, la plus légère et la moins difficile à opérer possible.
Fiche technique de la caméra






Les caractéristiques décrites ici correspondent à la GoPro HERO7 Silver. Cette caméra est présentée comme étant le milieu de gamme de cette septième génération de GoPro, néanmoins ses options restent simples pour un public amateur.
Caractéristiques
- Dimensions
- 6 x 4,5 x 3 cm
- Poids
- 94 grammes
- Matériaux
- Plastique
- Vitesse de prise d’images
- 30 ou 60 images/secondes
Composantes et accessoires
- Écran LCD
- Il permet de naviguer dans les menus et la configuration de la caméra. Il affiche également la capacité restante de la carte mémoire et la batterie. L’écran est utilisé pour le visionnement des vidéos après le tournage ou comme moniteur puisqu’il n’y a pas de viseur sur la caméra.
- Boîtier
- L’objectif, le capteur, la carte mémoire et le microphone tiennent dans un petit boîtier aux matériaux robustes.
- Objectif très grand-angle (fish-eye)
- Le très grand angle produit des distorsions de tout ce qui ne se trouve pas au centre. Il permet de capter un angle de champ élargi.
- Batterie intégrée
- L’autonomie peut atteindre 107 minutes. Elle varie en fonction des réglages : résolution, accélérés, ralentis, options activées (WIFI, Bluetooth) et de la température.
- Carte mémoire
- Carte Micro SD avec une grande capacité de stockage soit jusqu’à 128 Go. De longues séquences en continu peuvent être filmées, environ 4 h de contenu.
- « Vertical Mounting Buckle » et « Thumb Screw »
- Le « Vertical Mounting Buckle » permet de fixer la GoPro sur le harnais, il a une forme légèrement incurvée et permet d’ajuster davantage son inclinaison, une fois placée sur le harnais. Le « Thumb Screw » permet de visser la caméra et son boîtier afin qu’ils ne tombent pas.
- Microphones
- Système à 2 microphones intégrés au boîtier de la caméra. Ils offrent une réduction avancée du bruit du vent.
- Commande vocale
- Il faut dire « GoPro prendre photo » ou « GoPro enregistrer vidéo » et le signal sonore de déclenchement se fera entendre pour confirmer que la commande a bien été prise en compte.
Particularités de l’appareil
- Capteur d’image 10 mégapixels
- Modes Wide Dynamic Range, rafale et retardateur photo.
- 3 résolutions possibles
- 1) 4 K à 30 images/seconde (ratio 4:3. 2) 1440 p à 30 ou 60 images/seconde (ratio 4:3. 3) 1080 p à 30 ou 60 images/seconde (ratio 16:9).
- Possibilité d’accélérer (Times lapses) ou ralentir de 2 fois la vidéo
- WIFI et Bluetooth
- De pair avec l’essor de YouTube, la connectivité de la caméra est un argument de vente. Slogan 2017 de la compagnie « Live the moment. Capture the moment. Share the moment »
- Géolocalisation
- Dotée d’un récepteur GPS et d’accéléromètres, la GoPro permet d’afficher la vitesse instantanée, la distance parcourue, l’accélération.
- Application GoPro
- GoPro associe à sa caméra une application mobile et un logiciel de montage et peut donner accès à un « nuage » sans limites de stockage.
- Capteurs et algorithme de pointe
- Ce qui permet de capturer des vidéos fluides et détaillées, quelle que soit l’activité pratiquée
- Zoom
- Zoom électronique qui peut être utilisé pendant le tournage
- Accessoires
- Compatible avec une trentaine d’accessoires : dispositifs d’accroches pour les guidons, les planches de surf, les casques, les trépieds, les voitures, le torse, la tête, et même pour les chiens.
- Étanchéité
- Étanche jusqu’à 10 mètres de profondeur, elle est résistante à l’eau de mer, la poussière, la neige, la boue et le sable.
Le fonctionnement et la prise en main
La portabilité, la facilité d’utilisation et la liberté qu’offre la GoPro répondent aux besoins d’indépendance des utilisateurs.
Avant de commencer à filmer, la caméra peut être paramétrée pour optimiser le rendu obtenu (par exemple, la définition ou la vitesse de prise d’images). Le sportif peut aussi choisir ses accessoires en fonction de ses besoins.
Le harnais est un des nombreux accessoires conçu et breveté par GoPro (depuis 2004) pour attacher facilement et solidement la caméra au corps du sportif, en lui laissant les mains libres. Il y a peu de risques de chute, ou de bris.

Photographie d’une GoPro HERO 7 Silver fixée sur un harnais au niveau du torse.
TECHNÈS – CC BY-SA 4.0

Photographie d’une GoPro HERO 7 Silver fixée sur un harnais au niveau de la tête.
TECHNÈS – CC BY-SA 4.0
Une fois la caméra fixée, le déclenchement de la caméra peut se faire grâce à la commande vocale. Pendant le tournage, le sportif n’a pas besoin d’intervenir. Aucune connaissance en photographie n’est nécessaire pour utiliser cette caméra, mais il est en revanche important de réfléchir en amont à la chorégraphie des mouvements. Les accessoires seront choisis en fonction, pour filmer les meilleurs points de vue.
Le sportif peut ensuite visionner ses images sur l’écran tactile de la GoPro, en faire un montage à travers l’application GoPro et la télécharger sur un réseau social dans un format optimisé pour partager ses prouesses sportives avec sa communauté web.
L’utilisation de la GoPro ne requiert donc qu’une seule personne du début à la fin : de la préparation à la diffusion sur internet.
Utilisateurs de la GoPro
La communauté de sportifs amateurs d’images est envisagée comme le cœur de cible de cette caméra. Puis, l’entreprise élargit le public cible en s’adressant aux amateurs, aux touristes aventuriers en mal de paysages extraordinaires.
Les vidéos publicitaires annuelles de la marque, par exemple pour la GoPro HERO 7, présentent des adeptes de sports extrêmes et des voyages, afin d’émerveiller le potentiel utilisateur. Ces publicités sont supposées illustrer les usages possibles de la caméra. Toutes réalisées par des professionnels et beaucoup d’équipement, elles sont également retravaillées en post production. L’amateur ciblé n’a que très peu de chance d’approcher un résultat similaire.
Les communautés de fans de sports extrêmes s’en emparent et leurs membres se mettent à télécharger des vidéos et photos sur les réseaux sociaux à un rythme effréné. En devenant l’extension du corps, la caméra contribue à la performance du sportif. Proche du corps et non de l’œil, la GoPro enregistre son souffle et ses mouvements.
La GoPro devient l’extension du membre du corps sur lequel elle est accrochée, ce qui peut provoquer des vidéos surprenantes. Il est en effet assez inhabituel de voir le monde à hauteur de pied ou de poignet !
Quand la caméra est montée sur un fragment du corps (main, jambe, tête, torse, etc.), les mouvements du corps entier sont représentés depuis ce point de vue unique qui en transforme l’apparence ; ils deviennent étranges
(Bédard 2021, en ligne).
Par exemple, dans cette vidéo promotionnelle intitulée Sensation, on peut voir les points de vue de quatre GoPro fixées sur différents membres d’un danseur de hip-hop : une sur son bras gauche, la deuxième sur son torse, la troisième sur sa jambe gauche et la dernière sous son pied droit.

Photographie d’un surfeur. La GoPro le filme en contre-plongée, et la vague semble s’arrondir et se prolonger dans le ciel.
© iStockphoto.com/AleksandarNakic

Photographie d’un skieur. La GoPro est placée au niveau de ses chevilles. L’expérience est filmée très proche du sol.
© iStockphoto.com/georgeclerk

Photographie d’une kayakiste prise avec la GoPro. La caméra semble placée au niveau de son torse.
© iStockphoto.com/piola666

Photographie d’une skateuse prise par une GoPro. Elle semble tenir la caméra dans sa main.
© iStockphoto.com/Taia Planinc

Photographie d’une cycliste. La GoPro est positionnée sur son torse.
© iStockphoto.com/Marina_Skoropadskava
L’engouement pour les GoPro dépasse largement la communauté des sportifs. Des utilisateurs aux profils très variés s’y intéressent. Depuis la mise en marché de la première GoPro en 2005, 26 millions de caméras ont été vendues. Le prix relativement abordable a permis à un très large éventail d’utilisateurs de se la procurer.
Les professionnels de l’industrie cinématographique se sont également équipés de ces petites caméras qui peuvent être utilisées pour filmer des séquences dangereuses, par exemple lorsque cela implique une destruction possible de la caméra.
La GoPro est aussi utilisée par les documentaristes et ethnologues, qui reconnaissent dans la GoPro un outil favorable au filmage parce qu’elle est petite, très peu intimidante et facilement utilisable par tout le monde.
La GoPro plaît donc à des usagers très différents et les possibilités qu’elle offre permettent à grand nombre d’utilisateurs de se l’approprier selon leurs besoins.
Ressources additionnelles
Voici un lien vers un lexique qui te permettra de mieux comprendre certains termes utilisés : Glossaire du cinéma
Tu es curieux ? Tu veux en savoir plus sur la GoPro et les sportifs qui l’ont utilisée ? Voici un lien vers d’autres contenus qui te permettra d’approfondir tes connaissances.
- Extrait du documentaire Léviathan. Ce film est entièrement tourné avec des caméras GoPro.
Bibliographie
Bédard, Philippe (dir.). 2021. « Caméra d’action ». Dans Encyclopédie raisonnée des techniques du cinéma, sous la direction d’André Gaudreault, Laurent Le Forestier et Gilles Mouëllic.
Bégin, Richard. 2016. « GoPro: Augmented Bodies, Somatic Images ». Dans Screens: From Materiality to Spectatorship – A Historical and Theoretical Reassessment, sous la direction de Dominique Chateau et José Moure. Amsterdam : Amsterdam University Press. https://www.degruyter.com/document/doi/10.1515/9789048531691-011/html
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